Bringing It All Back HomeC'est le début du grand chambardement musical dylanien ! Déjà, l'album aussi se démarque, par la pochette et son style. Bien moins sobre, plus personnelle en ce quelle semble dévoiler de l'intimité de Dylan. Fini le barde folk. Les spécialistes vont analyser la pochette, et les symboles de la rupture avec le Dylan folk. Mine de rien, pendant que la musique folk reste confite dans ses principes, l'invasion britannique (le British Rock) chamboule jusqu'au paysage musical américain, le lamine même - Beatles / Rolling Stones en tête. Et c'est là que Dylan décide de montrer que non, les gars, le rock est née en Amérique. Il est né du blues. Et ça commence très fort avec Subterranean Homesick Blues et le débit de mitraillette de Dylan, Maggie's Farm et ça se poursuit avec Love Minus Zero. Des blues rock fulgurants ! Les textes aussi font leur mue. Bien sur, avant, même si les textes de Dylan étaient explicites, il n'y avait, entre métaphores et autres périphrases, aucunes ambiguïté. Ici, le surréalisme pointe son influence. La première partie de cet album (la première face) montre parfaitement cette rupture. La seconde partie est plus consensuelle sans doute, acoustique et poétique. Gates of Eden, Mr Tambourine Man et la fin et le renouveau avec It's All Over Now, Baby Blue. Un album génial, presque éclipsé par les deux qui vont suivre.
Bringing It All Back Home
Juste pour la petite anecdote, certaines éditions européennes de l'album avait un autre titre. J'ai donc les deux versions au format LP (33T). Amusant !