mardi 9 décembre 2008
Je suis mort qui, qui dit mieux.
Par Sardequin, mardi 9 décembre 2008 à 18:39 :: Musiques
Je suis mort qui, qui dit mieux Paroles et musique de Higelin
Je suis mort qui qui dit mieux Ben mon pauv’ vieux voilà aut’ chose Je suis mort qui qui dit mieux Mort le venin coupée la rose J’ai perdu mon âme en chemin Qui qui la r’trouve s’la met aux choses J’ai perdu mon âme en chemin Qui qui la r’trouve la jette aux chiens. J’m’avais collé 'vec une femelle Ben alors ça c’est la plus belle J’m’avais collé avec une femelle L’jour où j’ai brûlé mes sabots J’y avais flanqué un marmot Maintenant qu’son père est plus d’ce monde Va pousser ce p’tit crève-la-faim Faut qu’ma veuve lui cherche un parrain. Elle y en avait d’jà trouvé un Hey, j’ai pas les yeux dans les poches Elle y en avait d’jà trouvé un Dame faut prévoir en cas d’besoin, C’est lui qui flanquera des taloches A mon p’tiot pour qu’y s’tienne bien droit C’est du joli, moi j’trouve ça moche De cogner sur un plus p’tit qu’soi. Cela dit dans c’putain d’cimetière, J’ai perdu mon humeur morose Jamais plus personne ne vient M’emmerder quand je me repose, A faire l’amour avec la terre J’ai enfanté de p’tits vers blancs Qui me nettoient, qui me digèrent Qui font leur nid au creux d’mes dents Arrêtez-moi si je déconne Arrêtez-moi ou passez m’voir Sans violette, sans pleurs ni couronne Venez perdre un moment d’cafard J’vous ferais visiter des cousins Morts à la guerre ou morts de rien L’esprit qui vous cligne de l’œil Les bras tendus hors du cercueil. Aujourd’hui je vous sens bien lasse Ne soyez pluis intimidée A mes côtés reste une place Ne tient qu’à vous de l’occuper Quest-ce-que tu as ? Oui le temps passe Et le p’tit va rentrer d’lécole Dis-lui qu’son père a pas eu d’bol L’a raté l’train, c’était l’dernier. Attends un peu ma femme, ma mie, J’ai un remède pour le garçon, J’ai plus ma tête voilà qu’j’oublie Où j’ai niché l’accordéon, P’têt’ à la cave p’têt’ au grenier Je n’aurai d’repos qu’il apprenne Mais il est tard sauve toi, je t’aime Riez pas du pauv’ macchabée. Ceux qu’on jamais croqué d’la veuve Les bordés d’nouilles, les tire-à-blanc Quy’on pas gagné une mort toute neuve A la tombola des mutants Peuvent pas savoir ce qui gigote Dans les trous du défunt cerveau Quand sa moitié dépose une botte de roses su’l’chardon du terreau